Recherches

Services de santé en français

Professionnels de la santé et minorités de langue officielle au Canada, 2001 et 2011

Statistique Canada, 6 janvier 2017

Réalisée à l'aide des données de l'Enquête nationale auprès des ménages de 2011 et du Recensement de la population de 2001, cette étude dresse un portrait des professionnels de la santé qui desservaient ou qui pouvaient offrir des services à la population de langue officielle minoritaire.

En comparant les années 2001 et 2011, on constate que le nombre total de professionnels de la santé de langue officielle minoritaire a augmenté, tout comme ceux qui déclaraient pouvoir soutenir une conversation dans la langue de la minorité et ceux qui utilisaient cette langue au travail.

Impact des barrières linguistiques sur la sécurité des patientset la qualité des soins

Rapport final 

Capture

Rédigé par Sarah Bowen, Ph. D.
Pour le compte de la Société Santé en français
Août 2015

POINTS CLÉS

1. L’impact des barrières linguistiques sur la santé et les soins de santé a fait l’objet de recherches importantes, en particulier au cours des 20 dernières années. Ces études (auxquelles s’ajoutent plusieurs revues systématiques et recensions critiques) ont mis en lumière les effets néfastes des barrières linguistiques sur l’accès aux soins de santé et sur la satisfaction et l’expérience des patients, ainsi que les disparités dans les soins reçus par les patients maîtrisant l’anglais (la langue dominante) et les patients confrontés à des barrières linguistiques.


2. Les patients qui se heurtent à des barrières linguistiques sont exposés à un risque accru d’erreurs de médication, de complications et d’événements indésirables. Bien souvent, la protection des droits au consentement éclairé et à la confidentialité fait défaut pour les patients ayant une connaissance limitée de l’anglais.


3. Les recherches sur l’accès linguistique ne recoupent pas parfaitement la littérature traitant de la qualité et de la sécurité des soins de santé; par ailleurs, les études pertinentes ne sont pas toujours publiées dans les revues médicales les plus couramment citées. Cela pourrait expliquer en partie pourquoi les intervenants et les gestionnaires sont peu conscients des risques associés aux barrières linguistiques.


4. En raison du manque de données, peu de recherches se sont attardées aux effets des barrières linguistiques dans le contexte canadien. L’examen des mécanismes au moyen desquels les barrières linguistiques se répercutent sur la qualité des soins et la sécurité révèle cependant que, pour l’essentiel, les conclusions des recherches internationales s’appliquent au Canada.


5. Alors que des éléments probants signalent l’incidence négative des barrières linguistiques sur la qualité des soins (notamment le risque d’événements indésirables), on n’observe aucune disparité entre la mortalité des patients maîtrisant l’anglais et celle de leurs pairs confrontés à des barrières linguistiques. Ce constat ne surprend guère, vu ce que l’on sait des mécanismes d’action des barrières linguistiques sur la qualité des soins et les limites des méthodes utilisées pour examiner l’incidence de ces barrières sur les résultats cliniques.


6. Plusieurs facteurs entravent la prise de mesures visant à minimiser les risques que les barrières linguistiques font peser sur la qualité des soins et la sécurité des patients : la méconnaissance des études actuelles; les lacunes de la recherche canadienne; l’absence de code linguistique dans les données canadiennes; l’habitude de concevoir l’accès linguistique comme une affaire de sensibilité culturelle (et non de sécurité des patients); et l’incapacité de « traduire » les données disponibles en des gestes concrets dans le domaine des soins.


7. Des recherches récentes ont entrepris de décrire les mécanismes complexes en vertu desquels la langue, la culture, la race ou l’ethnicité et la littératie peuvent affecter les soins aux patients.
Bowen, 2015 3


8. À l’heure actuelle, la prise en compte des risques associés aux barrières linguistiques repose sur le dévouement et la largeur de vue de fournisseurs individuels plutôt que sur la mise en oeuvre de stratégies efficaces, fondées sur des données probantes, au niveau systémique. Cette approche est inacceptable à la lumière des méthodes éprouvées dont on dispose actuellement pour assurer la sécurité des patients.


9. Le présent rapport passe en revue les conséquences des données disponibles pour les études à venir, pour la Société Santé en français et pour le mouvement sur la sécurité des patients.

L’engagement social des francophones et des anglophones en situation minoritaire

L’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques, ICRML

La langue d’intégration des aînés francophones dans les foyers de soins en contexte minoritaire, 2012

L’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques, ICRML

 

La distribution géographique des médecins francophones de l’Ontario

Collège des médecins de famille du Canada

L’offre de services de santé en français en contexte francophone minoritaire

L’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques, ICRML

Rôle de la profession d’infirmière et recommandation de politiques pour réduire les inégalités de santé

Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé

Évaluation du Programme de contribution pour les langues officielles en santé

Santé Canada et l'Agence de la santé publique du Canada, mars 2013

L'évaluation du Programme de contribution pour les langues officielles en santé (PCLOS) avait pour objectif d'examiner la pertinence et le rendement du Programme dans le respect des exigences de la Loi sur la gestion des finances publiques et de la Politique sur l'évaluation (2009) du Conseil du Trésor. L'évaluation a couvert la période allant d'avril 2008 à juin 2012.